La soirée s'annonçait bien, l'air que laissait entrer la fenêtre était frais. J’entendais, de ma chambre louée à l'aubergiste de Gonk, les autres compagnons se préparer... certains affûtaient inlassablement leurs épées sur la meule, d'autres récitaient encore et encore leurs sorts passés comme s'ils avaient peur de les oublier durant ce futur combat ô combien attendu par notre camp.
Première manche :
17h55 : n'arrêtant pas de faire les 100 pas, je décide de rendre les clefs et de rejoindre une partie des troupes d'assaut de Gonk. Dehors c'était calme mais déjà un vague immense de cartelois étaient présents [au moins 4 maps parallèles].
18h : le son du cor du chef de commandement des Alphas se fit retentir... indiquant alors le début des hostilités. La première vague rentre en forteresse une fois la porte de la forteresse éventrée. Ce sont exclusivement des moines/moniales qui assuraient, de par la puissance de leur attaque, la désorganisation des exilés tentant de protéger la forteresse.
18h14 : après de nombreux râles de chaque côté de la porte, c'est l'heure pour nous autres combattants, d'investir la forteresse et de mettre à sac la population ennemie réfugiée à l'intérieur. J’essaye de me faufiler à travers les innombrables compagnons... une fois à l'intérieur, une vague bleue nous attendait et nous submergea. Je perdis connaissance une première fois. A mon réveil je remarquais qu'un allié m'avait ramené en arrière et avait soigné la plaie qu'avait engendré la massue sur mon crâne. Titubant mais avec une rage de vaincre, je décidais de repartir au front. Nous avions bien progressé la cour était libérée de tout ennemi et nous nous bousculions pour rentrer en hall 1. Le plus dur n'était pas l'ennemi à ce moment mais bel et bien les compagnons qui m'empêchait de rejoindre le front. Nous étions venus nombreux ce soir, c'était le signe que nous avions enfin décidé de nous reprendre et clouer le bec à l'ennemi qui se gaussait de nous hier encore. Les forces ennemies étaient moindres nous prenions le hall 1 sans difficultés. Derrière une partie de nos compagnons assuraient notre protection.
J'apprends aussi au même moment que des royalistes tentent de prendre le repaire d'assaut, bon signe pour nous cela veut dire qu'il n'y aura pas de renfort de ce côté.
Nous avancions en hall 2, là l'ennemi s'était regroupé mais nous étions bien organisés. Dès que l'ennemi tuait l'un d'entre nous, c'est deux compagnons qui prenaient sa place. Face à notre nombre l'ennemi était soit en fuite dans la dernière salle soit tombé au combat.
18h35 : le hall 2 était à nous. Nous décidions de laisser le commandant en chef et ses partisans rentrer dans la dernière salle du château pour éliminer les éventuels fuyards puis hisser le drapeau de leur guilde et de notre alignement sur la plus haute tour du château, marquant ainsi la réussite du siège.
18h45 : ça y est nous sommes tous au courant de la réussite du siège. Nous décidions de ne pas en rester là car notre force vive était encore en ébullition, nous avions soif de vengeance. C'est ainsi qu'après quelques tergiversations, nous prenions le chemin de Far... moi étant étourdi par cette blessure au crane, je me devais de me reposer [gros lag de 20 min sans pouvoir retrouver accès à Alidhan]
seconde manche :
19h10 : Les troupes se scindent en deux. Une partie reste en protection à Gonk car l'ennemi semble retrouvé un regain d'énergie et le reste prend le chemin de Far. De nombreux alliés chantaient sur le chemin, nous nous sentions invincibles. Quelques éclaireurs exilés prévenaient les leurs de notre arrivée imminente devant leurs portes. J'apprends aussi que l'ennemi défait à Gonk rejoignait le repaire pour aider les leurs restés là bas qui semblaient ne pas résister à la percée royaliste. Tant mieux cela veut donc dire qu'à Far, ils n'auront pas de soutien non plus... le vent se maintenait dans notre dos, nous poussant presque sur Far...
19h20 : L'assaut est lancé, nous rentrons en grand nombre dans la forteresse qui était effectivement moins gardé, les troupes ennemies ont du se disperser pour protéger leur symbole qu'est le repaire. Les scènes se ressemblent. Nous nous engouffrions dans chacune des salles et inlassablement nous extirpions l'ennemi et le tuions. Ce soir il n'y aura pas de prisonniers, que des cadavres à pleurer... Arrivés dans la dernière salle, il ne restait plus qu'à choisir quel drapeau hisser... Pitistef, grand géomancien de la guilde Eowine, par sa bravoure au combat et son charisme incontesté a été acclamé par une grande partie des forces carteloises en présence. C'est ainsi que l'étendard d'Eowine et du Cartel était ainsi également hissé en haut de la tour maîtresse de Far.
19h45 : deux forteresses étaient tombées sous le joug cartelois. Dommage pour nos ennemis royalistes, nos deux victoires ont fait échouer leur assaut car l'ennemi exilé s'est rapatrié sur le repaire prenant en étau les royalistes.. Mais tant pis ce soir, nous serons égoïstes car enfin le Cartel a retrouvé ses couleurs vives d'antan et a su montrer que sa puissance était toujours aussi importante. Espérons que cette soirée restera ancrée dans nos mémoires pour nous forcer à combattre ensemble et en nombre quand l'ennemi décidera de revenir à la charge. Voir même quand nous traverserons des périodes difficiles nous garderons en mémoire cette soirée en nous disant : « nous l'avons déjà fait, nous le referons encore ». L'union fait la force mais ce soir cela aura surtout été notre esprit de groupe et notre esprit revanchard qui aura pesé dans la balance.