En expédition vers un nouvel amour

Chapitre 1 : A la recherche d’un château de vie

Presque neuf mois que nous sommes partis,
Et de nombreux évènements se sont produits.
Après que mes sentiments se soient promenés au gré de ses envies
Ils ont fini par trouver un somptueux château de vie

Je voulais quitter cette austère tristesse de mon âme.
Je suis donc venu l’observer avec eux,
Pour déterminer si je pouvais vivre en ces lieux.
L’extérieur émanait déjà d’un fabuleux charme.

Déjà nous étions surpris par l’immensité de la demeure,
Nous entendions en écho les battements de cette résidence.
Chaque pas effectué, résonnait et trahissait notre présence,
Nous décidions d’avancer malgré notre peur.

Au centre de cette propriété, la chaleur vint nous envahir.
Cette douceur flamboyante nous subjuguait de ces caresses,
Ce brasier, a lui seul, suffisait pour illuminer toute cette forteresse.
Ainsi donc nous nous installions pour méditer sur notre devenir.

Une question s’immisçait petit à petit en moi :
Si somptueuse de l’extérieure et si attirante de l’intérieur,
Croire que cette demeure était inhabitée serait un leurre.
A qui et en l’honneur de qui, donc, existait cet endroit.

Plusieurs mois se sont passés sans que je ne m’en rende compte
Je me sentais tellement bien que de penser qu’elle était à quelqu’un
M’attristait. Et je ne voulais pas croire que je devrais la quitter sans rien.
Je l’avais embellie, et me plaisait d’avoir amélioré, à ma manière, ce petit monde.

J’avais enlevé ce lierre qui cachait les fenêtres, étouffait cette muraille,
Réparer cette enceinte des fissures qui résulte de l’usure du temps,
Fait en sorte que la lumière s’élance des vitraux de chaque appartement
Et qu’ainsi brille cette splendeur et se répande à travers chaque soupirail.

Mais vint un jour où je découvris un parchemin poussiéreux,
Caché dans la bibliothèque, parmi d’autres immenses rouleaux.
J’ai du le manipuler avec précaution pour ne pas le réduire en morceaux.
Voila qu’une fois de plus j’allais être trahi par mon côté curieux.

24 Avril 2007

Chapitre 2 : Le spectre du passé, le fantôme des lieux

Bien que la crainte m’avait prévenu du danger et dit de prendre la fuite,
Je me mis en tête de prendre connaissance du contenu de ce manuscrit.
Au bout de quelques minutes je compris que ce n’était qu’une partie,
Car la page était numérotée. Donc je me décidais de partir en quête de la suite.

J’ai fini par réunir tous ces fragments éparpillés dans la demeure.
J’ai du les relire à plusieurs reprises, pour en comprendre la signification,
La langue utilisée était ancienne mais je suis parvenu à en faire une traduction.
En résumé, ce château était déjà habité par un chevalier mystérieux et sans cœur.

La surprise passée, je continuais de lire pour savoir ce que cet homme était advenu,
Car depuis cinq mois que je suis là, jamais je n’ai eu trace de lui.
Ni moi, ni mes sentiments n’avions ressenti sa présence ou entendu ses bruits,
C’est alors que nous redécouvrions cette sensation que nous redoutions. Elle était revenue !

Je vous parle ici de cette peur de perdre ce à quoi l’on tient le plus.
D’investir une partie de moi, de mes sentiments dans l’aménagement de ce logis,
Puis de m’être mis en chemin de connaître, de ce château, une petite partie,
Je ne veux point tout quitter mais je ne veux pas me battre non plus.

Je vais vous expliquer pourquoi je suis devenu un cavalier errant.
D’un habitat de pierre, en ruine, j’en ai sorti un somptueux château,
Qui rendit jaloux tous mes voisins. Ils décidèrent de prendre leurs chevaux.
Dans cette bataille ont péri beaucoup de mes soldats d’antan.

La guerre était perdu pour une pensée insignifiante mais terrible : la jalousie.
J’ai alors décidé de reconstruire un beau château loin de ce souvenir ensanglantée,
Ne plus refaire les mêmes erreurs que dans le passé et ne plus me faire assiéger,
Mon seul et unique combat sera celui d’embellir et de protéger ce château de vie.

Je pensais que le plaisir de venir avait quitté ce chevalier, expliquant ainsi son absence,
Prouvé par ces nombreuses plaies sur les fortifications de cet habitat,
La raison pour la quelle ce château semblait vide, et en mauvais état.
Nous avions alors décidé de rester ici tant que le bonheur fleurirait en abondance.

Mais c’était sans compter sur un ennemi plus puissant que la jalousie.
C’est un opposant que l’on ne détecte pas, plus puissant qu’un siège,
Avec lui, tout ce que l’on créé est réduit à néant, tout effort devient piège.
Je vous parle ici de la trahison qui est le plus redoutable et dangereux ennemi.

25 Avril 2007

Chapitre 3 : Les ennemis ne sont jamais ceux que l’on croit être

Voila plusieurs semaines que je réfléchissais à ce chevalier mystère,
Pendant ce temps je n’ai pas fait attention à ce qui se passait autour de moi.
Tous ces changements qui se déroulaient, sans que cela ne me laisse en émoi.
Les distances deviennent insignifiantes quand nous n’avons plus les pieds sur Terre.

Mes sentiments et moi, nous effacions notre présence de ce château de vie
Pas que nous ne le respections plus, mais nous étions simplement devenus songeurs,
Notre pensée était absorbée et nous a conduit à délaisser ce logis plein de splendeur,
C’est alors que l’engrenage du malheur s’est déclenché et s’est accompagné de soucis.

C’est étonnant de voir comment la nature humaine réagit face à ses problèmes,
Au lieu de les partager et d’essayer de les résoudre ensemble, il les garde pour lui
Ainsi, ce château, devenu mien à mes yeux, s’est mis à croire que je lui en voulais et puis
Moi qui ne faisais rien pour démentir… c’est ainsi qu’ont débuté tant de dilemmes.

Je prenais toujours soin de cette demeure, je la maintenais dans la splendeur.
Cependant je ne l’embellissais plus, mes sentiments ne faisant plus d’efforts.
Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite et là fût mon plus grand tort.
Et c’est ainsi que ce château de vie… vit son brasier perdre de sa chaleur.

Le feu, perdant de son intensité, le bâtiment tout entier se refroidit.
Le froid s’installa dans les différentes pièces de cette grande résidence,
S’incrustant même dans les murs. Ne me laissant ainsi aucune chance,
Ces flammes m’ont alors causées une multitude de tracas et d’ennuis.

De la glace s’est formée sur chacune des fenêtres, des vitraux et des soupiraux.
Chaque tentative de ma part, pour découvrir un peu plus ce château, était vaine.
Toutes les portes étaient fermées, les serrures bloquées par cette fraîcheur soudaine,
Ainsi donc je recherchais une pièce où mes sentiments et moi pourrions être au chaud.

L’éclat du feu déclinant et la glace se développant, le château venait à s’assombrir.
La lumière de dehors ne perçait plus à travers les épaisses couches de glace,
De ce brasier, il ne restait plus que des cendres ainsi l’obscurité pris place.
Nous nous dépêchions alors de trouver une pièce prête à nous ouvrir.

Nous avancions, sans reconnaître notre chemin, à travers un dédale de couloirs.
La panique nous envahissait de plus en plus que nous en perdions notre prudence.
Une trappe se dévoila devant nous pendant que notre peur trompait notre vigilance.
Nous venions d’être piégé par cette forteresse à l’âme devenue entièrement noire.

14 Mai 2007